Le biais de halo peut affecter la manière dont nous évaluons un objet, en nous faisant ignorer certains de ses aspects négatifs quand on en a eu une première impression positive.
Par exemple dans la mobilité, cela peut conduire à ignorer les aspects négatifs (bouchons, difficulté de stationnement, temps d’attente…) de notre moyen de déplacement (la voiture, le bus…) si on en a une impression positive par ailleurs (autonomie, confort…). Ainsi, quand l’aménagement urbain change (plus d’embouteillages, moins de places de parking, essence plus chère…) ou que les priorités évoluent (écologie…) on ne remet pas toujours en cause sa mobilité. Parfois parce que c’est impossible (pas de transports en commun disponibles, distance trop grande pour le vélo…), mais parfois à cause de biais !
L’idée est qu’il est plus facile de remettre en cause ses préférences (se dire que ce n’est pas si grave de perdre un peu de temps à se garer, par exemple) que de changer d’habitudes de mobilité (devoir s’organiser pour venir en bus plutôt qu’en voiture). L’inconvénient, c’est que parfois on persiste à utiliser un mode de transport qui n’est plus optimal, même quand de meilleures options seraient disponibles.
Dans la version simplifiée, la population est coupée en 2 :
* la moitié des citoyens est susceptible au biais de halo dans l’évaluation de son propre mode (mais pas des autres modes) ;
* l’autre moitié des citoyens est insensible à ce biais et évalue tous les modes de manière purement rationnelle
Cela permet de comparer en direct comment les citoyens évaluent les différents modes et comment ils se répartissent sur ces modes, selon qu’ils sont biaisés ou non